L’Espagne est entre les mains des gestionnaires de crise du cartel bancaire
L.I.E.S.I
Lors de la constitution du dernier gouvernement espagnol, les médias ont mis l’accent sur le nouveau Ministre de l'Economie, Luis de Guindos Jurado, en précisant qu’il était issu de la banque d’affaires Lehman Brother. La question qui n’a pas encore été posée est : qui se cache derrière lui ? Réponse : le ministre des Finances Cristobal Montoro.
Luis de Guindos Jurado est à la fois économiste et politicien. Il fut secrétaire d’Etat de l’Economie de 2002 à 2004, à l’époque de José Maria Aznar. Il n’y a rien de particulier dans son cursus.
Cristobal Montoro, par contre, est le principal investigateur du programme économique de Mariano Rajoy, président du gouvernement espagnol. Il a exercé la fonction de ministre des Finances à plusieurs reprises. C’est lui qui prône la rigueur espagnole. Particularité, souligne Libération, c’est « l’un des principaux inspirateurs du programme économique du Parti populaire (PP) de Mariano Rajoy (et il) évite autant que possible d’afficher les détails du plan de rigueur concocté pour l’arrivée aux affaires du PP. Exposer franchement ce que recouvre la volonté de réformer l’Espagne pour revenir à un déficit de 4,4% du PIB, comme l’a promis Rajoy, l’obligerait à évoquer les 20 milliards de coupes qu’il entend imposer au pays, en taillant à la hache dans les emplois du secteur public et dans les programmes d’aides sociales. Et à dévoiler l’arsenal de mesures prévues pour la nécessaire réforme du marché du travail, pour gagner la confiance des investisseurs et libéraliser l’économie.
Maintenant, il est intéressant de découvrir la composition du gouvernement espagnol en 2000-2004. Cristobal Montoro est ministre des Finances, sous la coupe de Rodrigo de Rato y Figaredo, Ministre de l’Economie et vice-président. C’est à la fois un homme d’affaires et un politicien, membre du Parti Populaire. Il est issu de deux riches familles des Asturies. Ses ''succès'' : le redressement de l'économie espagnole par la libéralisation des contraintes, ayant abouti à la spéculation immobilière dont l'Espagne paye le prix aujourd'hui ! Sa citation préférée (qui veut tout dire) : « J’ai réformé le marché du travail, privatisé nos entreprises publiques et libéralisé les marchés de l’énergie ».
Autre indice : en plus de sa fonction de ministre, il était gouverneur auprès du FMI, de la Banque mondiale, de la Banque interaméricaine de développement, de la Banque européenne d'investissement et de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement. Pas mal pour un ministre…
Quand il s’est retiré de la vie politique, il a été placé à la direction du FMI le 7 juin 2004. A ce poste, il déclare notamment, en 2007, qu'il y a « un espace pour une dépréciation plus importante du dollar américain », jugeant que l'euro est « proche de son point d'équilibre ». Il démissionne et revient en Espagne, en décembre 2007. Il intègre alors la banque Lazard à Londres, avec des responsabilités internationales sur l'Europe et l'Amérique latine.
Début 2008, il devient membre du conseil consultatif international de Banco Santander. Il a abandonné toutes ses fonctions dans le monde des affaires, le 22 décembre 2009, afin de pouvoir intégrer la Caja Madrid (l'équivalent du Mont de Piété et de nos Caisses d'Epargne) dont il est appelé à devenir président.
CONCLUSION : tout devient limpide. Les liens avec les banques sont visibles. Belle opération de manipulation des masses, car l'homme le plus dangereux pour les Espagnols n'est pas Mr de Guindos, mais plutôt Mr Montoro. (Source: BREVES DE LIESI)
http://liesidotorg.wordpress.com
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