Le Mali, l'or et l'AFRICOM....
Le pays, enclavé,
est le rayon de la roue de l’ancienne Afrique occidentale française, avec des
frontières avec presque tous les pays membres, sauf le Bénin : le Burkina Faso,
la Guinée (Conakry), Côte-d’Ivoire, la Mauritanie, le Niger et le Sénégal.
Il partage,
également, des frontières avec l’Algérie, autre ancienne possession française,
vers le Nord.
Le Mali est le
troisième producteur d’or, en Afrique, après l’Afrique du Sud et le Ghana. Il a
des gisements d’uranium considérables gérés par des concessions françaises,
dans le Nord, scène des combats actuels.
Les exigences des Touaregs portent sur
l’obtention d’un certain contrôle sur l’extraction d’uranium et la répartition
des recettes qu’ils génèrent. Des explorations importantes de pétrole et de gaz
naturel, également, dans le Nord, ont été, aussi, menées récemment. La nation
est aussi un élément clé, dans la «Coopération contre le terrorisme
Trans-Sahara des États-Unis », créée, en 2005 (d’abord, comme Initiative
contreterrorisme Trans-Sahara), qui a résulté de l ’«Initiative pan-Sahel»,
pour 2003-2004.
En mai, les
«opérations spéciales de commandement, en Europe, des États-Unis» a lancé la
«Trans-Sahara Counterterrorism initiative», en envoyant 1.000 soldats des
forces spéciales, au Nord-Ouest de l’Afrique, pour l’ «Opération Flintlock»
(«Opération Gun Spark»), afin de former les forces armées du Mali, Algérie,
Tchad, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tunisie, les sept membres de départ
africains de la «Trans-Sahara Counterterrorism initiative», qui, dans son
format actuel, comprend également le Burkina Faso, le Maroc et le Nigeria. La
Libye sera, bientôt, introduite, dans ce format, ainsi que la coopération
militaire du dialogue méditerranéen de l’OTAN.
Les Forces Spéciales
des Etats-Unis ont mené la première de ce qui est devenue les «Opérations
Flintlock» annuelles d’exercices de contre-insurrection avec les nations
mentionnées, dans le Sahel et le Maghreb. L’année suivante, l’OTAN a mené des
jeux de guerre, à grande échelle,de la «Steadfast Jaguar», dans l’île du
Cap-Vert, pour lancer la Force de réaction de l’OTAN, en vertu de laquelle elle
a façonné la Force africaine auxiliaire.
«Flintlock 2007» et
«2008» ont eu lieu au Mali. «Flintlock 10», dans plusieurs pays africains, dont
le Mali.
Le 7 Février de
cette année, les États-Unis et le Mali ont lancé l’exercice de parachutage
conjoint «Atlas Accord 12», dans la nation africaine, mais le «Flintlock 12»,
prévu, pour, au plus tard, ce mois-ci, a été reporté, en raison des combats,
dans le Nord. Devaient y être impliqués seize pays, y compris, plusieurs des
principaux alliés des États-Unis, dans L’OTAN.
Le «Flintlock 11»,
l’an dernier, comprenait des unités militaires provenant des États-Unis,
Canada, France, Allemagne, Hollande, Espagne, Mali, Burkina Faso, le Tchad, la
Mauritanie, le Nigeria et le Sénégal.
Lorsque l’AFRICOM
est devenu un «Commandement de combat unifié indépendant», le 1er Octobre 2008,
le premier nouveau commandement militaire régional des États-Unis, mis en place
à l’étranger, dans l’après-guerre froide, l’«AFRICOM and Special Operations Command
Africa’s Joint Special Operations Task Force-Trans Sahara» a pris le contrôle
des exercices «Flintlock» du «Commandement européen des États-Unis» et du
«Commandement européen des opérations spéciales des Etats-Unis».
En 2010, l’AFRICOM a
annoncé que le «Commandement des opérations spéciales, en Afrique» va prendre
le contrôle de la «Task Force d’opérations spéciales Trans Sahara (JSOTF-TS)»
et du «commandement des Opéerations spéciales et contrôle des éléments-Corne de
l’Afrique (SOCCE-HOA)».
L’année dernière, la
page Web de l’AFRICOM a écrit :
« Réalisé par
Special Operations Command Africa, Flintlock est un exercice multinational
interarmées pour améliorer l’échange d’informations aux niveaux opérationnel et
tactique dans la région du Sahara, tout en favorisant une collaboration et
coordination plus accrue. Il met l’accent sur l’interopérabilité militaire et
la capacité d’intervention pour les États-Unis et les pays partenaires
américains et européens, et les unités sélectionnées dans le Nord et Afrique de
l’Ouest. »
Bien que le but
déclaré de la Coopération « Trans-Sahara Counterterrorism » et de ses exercices
multinationaux « Flintlock » est de former les militaires des pays du Sahel et
du Maghreb dans la lutte contre les groupes extrémistes islamiques de la région,
en fait, les États-Unis et leurs alliés ont livré une guerre contre le
gouvernement libyen l’année dernière avec l’appui d’éléments similaires, et
l’application pratique de la formation militaire et le déploiement du Pentagone
en Afrique du Nord et de l’Ouest a été la lutte contre les milices touaregs
plutôt que des groupes comme « Al-Qaïda du Maghreb islamique » ou « Boko Haram
» au Nigeria.
Les États-Unis et
leurs alliés de l’OTAN ont également effectué et appuyé d’autres exercices
militaires dans la zone à des fins similaires. En 2008, la « Communauté
économique des États d’Afrique occidentale » (CEDEAO), groupe économique
régional qui a été formé par la « Force auxiliaire d’Afrique de l’Ouest »,
soutenu par les États-Unis et l’OTAN, a mené un exercice militaire appelé «
Jigui 2008 » au Mali, « soutenu par les gouvernements des pays hôtes ainsi que
la France, le Danemark, le Canada, Allemagne, Hollande, Royaume-Uni, États-Unis
et l’Union européenne », comme l’a rapporté l’agence Ghana News à l’époque.
L'AFRICOM dirige
également des exercices de l'«Afrique Endeavor» interopérabilité multinationale
des communications principalement en Afrique de l’Ouest. La conférence de
planification a eu lieu l’an dernier à Bamako, capitale du Mali et, selon
l’armée US en Afrique, «a réuni plus de 180 participants provenant de 41 pays
africains, d’Europe et d’ Amérique du Nord ainsi que des observateurs de la
Communauté économique des Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Communauté économique
des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), la Force auxiliaire Afrique de l’Est et
de l’OTAN pour planifier les tests d’interopérabilité des systèmes de
communication et d’information des nations participantes». Le principal
exercice a également été mené au Mali.
L’armée US est
installée dans ce pays depuis au moins 2005 et Voice of America a révélé que le
Pentagone avait « mis en place un centre temporaire d’opérations dans une base
aérienne près de Bamako au Mali. L’installation fournira des services de
soutien logistique et d’urgence pour les troupes américaines pour former les
forces locales dans cinq pays de la région. »
L’année suivante, le
Commandement européen des États-Unis et le chef du Commandant suprême de l’OTAN
en Europe le général James Jones des Marines premier conseiller de sécurité
nationale de l’administration Obama, «a fait cette révélation [que] le Pentagone
veut avoir accès à des bases ... aux Sénégal, Ghana, Mali et Kenya et
d’autres pays africains», selon un article au Ghana Web.
En 2007, un soldat
du premier bataillon, Groupe spécial de Forces 10 basé à Stuttgart, en
Allemagne, qui abrite le siège de l’AFRICOM, est mort à Kidal, au Mali, où l’on
combat en ce moment. Sa mort a été attribuée à un « incident non liés au combat
». L’année suivante, un soldat du programme d’aide militaire et de formation
des Forces canadiennes a aussi perdu la vie au Mali.
L’année dernière, le
Régiment d’opérations spéciales du Canada a envoyé des troupes dans la zone de
conflit, dans le Nord du Mali, pour ce qui a été décrit comme «une mission
permanente». Des Forces du Régiment canadien d’opérations spéciales ont, également,
participé à l’exercice «Flintlock 11», au Sénégal.
En Septembre 2007,
un avion US de transport militaire, un Hercule C-130, a été touché par des tirs
de fusil tandis qu’il parachutait du matériel aux troupes maliennes assiégées
par les forces touareg.
Selon Stars and
Stripes :
«L’avion et son
équipage appartenant au 67è Escadron d’Opérations Spéciales, étaient au Mali
dans le cadre d’un exercice déjà prévu appelé «Flintlock 2007» ... les troupes
maliennes ont été cernées dans leur base dans la région de Tin-Zaouatene près
de la frontière algérienne par des combattants armés et ne pouvaient pas se
ravitailler ... Le gouvernement du Mali a appelé les forces des États-Unis pour
que soit mené un parachutage
En 2009, les
Etats-Unis ont annoncé qu’elles avaient fourni au gouvernement du Mali plus de
5 millions de dollars en nouveaux véhicules et autres équipements.
Plus tard, la même
année, sur le site de la Force aérienne US, en Europe, a été rapporté :
«La première mission
du C-130J Super Hercules en appui de la Force Aérienne des États-Unis en
Afrique, ou 17è Air Force, a ouvert la porte à la future coopération de soutien
entre la 86e Airlift Wing et les futures missions en Afrique.
«Le commandant de
bord de la mission, le Major Robert May du 37ème escadron Airlift, et son
équipage ont reçu l’ordre de voler au Mali le 19 Décembre pour ramener à la
maison 17 soldats qui aidaient à la formation des forces maliennes».
Les États-Unis ont
été impliqués dans la guerre du Mali pendant près de douze ans.Les histoires
récentes sur des atrocités dans les médias occidentaux alimenteront la demande
d’intervention sous la « responsabilité de protéger » dans le style de celles de
la Côte d’Ivoire et de la Libye l’an dernier et de fournir un prétexte à une
intervention militaire des Etats-Unis et des pays de l’OTAN.
C’est possible que
l’AFRICOM soit en train de planifier sa prochaine guerre.
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