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Affichage des articles du mars, 2013

Les chiffres invraisemblables sur la destruction programmée de l’Irak

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Dirk Adriaensens , Marc Vandepitte   L’invasion de l’Irak, il y a dix ans, a provoqué la plus grave crise humanitaire dans le monde. Comme on l’avait annoncé, le pays a été systématiquement détruit. La brutale réalité dépasse tout ce qu'il est possible d'imaginer. Ce qui suit ne s’adresse pas aux lecteurs sensibles.       “Le chemin vers Jérusalem passe par Bagdad.” Henry Kissinger   Morts, disparus, réfugiés   Selon l’UNESCO, entre 1991 et 2003, un million d’Irakiens, dont la moitié étaient des enfants, ont perdu la vie suite aux sanctions économiques imposées au pays.[1] Cela n’était que le prélude. Entre l’invasion étasunienne en mars 2003 et mars 2013, 1,5 million d’Irakiens de plus ont été tués.[2]   Le nombre de personnes disparues est actuellement estimé entre 250.000 et plus d’un million. Pour les seules familles expatriées, presque 100.000 enfants sont portés disparus.[3]   L’invasion et l’occupation qui a suivi ont été à l’origine d’une des plus grande

Irak, dix ans... Un peuple millénaire assassiné

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Capture d'écran du portfolio sonore réalisé par le Guardian .   Irak : Dix Ans…   " Partout, dès les quais du port jusqu'au village le plus reculé, dans les rues et au prétoire, l'offense régnait impunie, la misère, la délation, l'humiliation, le mensonge arrogant, le sadisme à peine déguisé. Un peuple et sa culture, objets des pires manœuvres ." Jean-François Lyotard  (*)       Dix ans…   Le 20 mars 2003 débutait la destruction et l’invasion de l’Irak.   Il n’y aura pas de commémoration. Encore moins : débats et remises en cause.   Nos médias, politiciens, si friands d’anniversaires, s’efforceront à la discrétion. Eux dont l’obsession du culte des "souvenirs", encensant autosatisfaction, mégalomanie, ou abrutissement, n’a d’égale que celle de l’oubli des faits pouvant ternir leur " Bonne Conscience ".   C’est ainsi que l’on forge des sociétés amnésiques, analphabètes de l’Histoire, de l’évolution de notre pla

L’OTAN n’amène que la destruction, la pauvreté, l’insécurité et la misère. Elle doit être abolie

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Silvia Cattori et Mahdi Darius Nazemroaya Mondialisation.ca silviacattori.net     Apprécié pour la rigueur et la justesse de ses analyses le sociologue canadien Mahdi Darius Nazemroaya (*), 30 ans, s’est imposé comme un des meilleurs connaisseurs de l’OTAN. Ses investigations, traduites en de nombreuses langues, ont acquis une audience internationale et son ouvrage « The globalisation of NATO » [ « La mondialisation de l’OTAN » ] fait aujourd’hui référence. En 400 pages denses, fascinantes, préoccupantes, il nous fait prendre la mesure de la menace que l’OTAN fait peser sur la paix du monde et l’avenir de nombreux peuples. Il nous fait également prendre conscience de l’urgence qu’il y aurait à obtenir la dissolution de cette dangereuse organisation.   Silvia Cattori : Dans votre remarquable ouvrage vous mettez en lumière les stratégies mises en place par l’OTAN pour étendre son emprise militaire dans le monde. J’aimerais vous demander ce qui vous a motivé à consacrer tant d

UN MONUMENT D'HYPOCRISIE

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  M. Saadoune     Al-Qaradhaoui est le préposé aux fatwas de la chaîne Al-Jazeera et il en dispense sans compter… à la demande de l'employeur.   Celui qui paie les musiciens choisit la musique, le reste n'est qu'affaire de détails. Al-Qaradhaoui aura ainsi fait le tour complet d'opposant présumé à celui de serviteur zélé de la politique du Qatar… L'émirat qui s'est offert Al-Jazeera, des équipes de football, qui achète l'organisation de la Coupe du monde pouvait bien s'offrir un prêcheur.   Il y a bien longtemps qu'on ne se fait pas d'illusions sur l'éthique des marchands de fatwas.   Mais l'imam d'Al-Jazeera n'a même pas eu la pudeur de se taire au sujet de l'attentat kamikaze dans lequel le cheikh Ramadhan Saïd Al-Bouti a été tué avec 49 autres Syriens.   Son prêche du vendredi où il a parlé de Ramadhan Al-Bouti restera dans les annales comme un monument d'hypocrisie ou l'illustration de la dégénérescenc