Mondialisation: Une arme de destruction massive
La mondialisation est d’ordre uniquement économique. Il n’y’ a pas de considérations religieuses, morales ou raciale dans les activités politiques contemporaines. La mondialisation ne serait ainsi qu’une conspiration de plus contre l’humain pour escroquer sa sueur, sa foi et sa pensée.
Jamouli Ouzidane
« This is probably the last hour for mankind as a rational species,
before it became the slave of a planned society .»
Taylor Caldwell "Captains and the Kings"
Henry de Montherland nous prévient de la mondialisation comme suit :
« Rester seul, délibérément, dans une société où chaque jour d’avantage votre intérêt évident est de vous agréger, c’est cette forme d’héroïsme que je vous convie ici à saluer. ».
Réalités
La mondialisation est un fait qui existe déjà. À partir des années cinquante et jusqu'à 1973, les échanges mondiaux ont progressé de 10 % par an, alors que la production n'a progressé que de 6 % sur la même période. De 1986 à 1990, les flux d'IDE (Investissement Directs Etrangers) ont augmenté de 29 %, contre 15 % pour les échanges marchands et 10 % pour les PNB.
Ce sont la libéralisation et l’informatisation complète, depuis 1987, qui permettent aux marchés financiers :
- de réagir désormais instantanément sur toute la planète.
- de déterminer les politiques monétaires et donc budgétaires à la place des gouvernements locaux.
- de « délocaliser » instantanément les flux financiers et donc industriels et économiques.
La mondialisation est évidente dans les réseaux de communications mondiales comme Internet, la télévision par satellite ou l’information de CNN qui échappent aux législations nationales. La mondialisation n’est en réalité qu’une recomposition des forces économiques mondiales. Les quatre pôles (Chine, Japon, Europe et Amérique) ne font que se « redéployer ». Le commerce entre les pays européens représentait 35 % des échanges en 1958, contre 60 % aujourd'hui.
Excès
Les excès actuels de l’économie mondiale risquent de ruiner l’humain à cause de l’égoïsme de l’individu et du manque de solidarité. L’ulta-libéralisme veut une monnaie forte même s’il faut affaiblir l’humain !. On veut une économie de libre marché même en mettant à pied égale le fort et le faible !. Les choses sont divinisées, vénérés et exaltées alors que les hommes sont chosifiés, humiliés et avilis !.
Les stupidités criminelles des déséquilibres économiques.
Les déséquilibres ramènent les injustices suivantes :
- Pauvreté : la pauvreté n’est pas une fatalité, c’est une injustice !. Est-ce que ces dieux de l’argent travaillent réellement plus que ces milliards de pauvres ?. Ont-ils réellement plus de génies ?. S’ils ont un génie, il doit être diabolique. Nous ne sommes pas contre le fait qu’une personne possède des milliards de dollars. Nous sommes contre le fait que les 1500 milliards de dollars spéculatifs qui traversent nos autoroutes ne produisent que des accidents mortels. Nous sommes contre le fait que la richesse de la nature soit injustement répartie !. Dans l’universalité, il faut reposer tout le temps la sérieuse question du droit de la souveraineté nationale.
De quels droits un bédouin devient-il un Prince du pétrole sans jamais travailler sa terre ?. Même Proudhon est tellement indigné qu’il voudrait bien sortir de sa tombe pour nous crier à la face : « la propriété, c’est du vol ! » ?. Ce sont les pauvres indiens et pakistanais qui crèvent de travail dans les puits de pétrole pendant que le gros pervers balade son gros ventre entre la côte d’azur et la Californie. On lui étale le grand tapis et les suites princières pour son harem alors que nos bébés du sud du Soudan crèvent de faim. S’il travaillait un petit peu, au moins une fois dans leurs vies, il sentirait la noblesse de la sueur.
S’il faisait le carême, il sentirait un petit peu ce qu’endurent tous les jours nos petits africains qui n’ont que des os à nous montrer. Lorsqu’on est un gros pervers, on a peur de voir ces affamés venir vous prendre votre hamburger, votre Coca Kola et votre jouet électronique. Comme un animal qui a attrapé une proie, il cache son butin dans les coffres forts pour le protéger des regards des affamés. Quelquefois, il nargue même les pauvres en exhibant outrageusement sa richesse. C’est que l’envie des autres est plus existante que tous les joyaux qu’il a amassés et qu’il ne fait que gaspiller car il ne sait plus que faire avec. Allez demander au prince de Brunei les problèmes qu’il doit avoir pour gaspiller sa fortune de malheur.
- Obésité : L’obésité n’est pas une fatalité génétique, c’est une stupidité génétique. L’Occident dépense des milliards de dollars pour maigrir alors que des milliards d’individus sont toujours mal nourris !. Les uns crèvent par malnutrition tandis que les autres crèvent par suralimentation à cause d’un arrêt cardiaque lors d’un amaigrissement débile !. C’est stupide de gaspiller son argent à manger plus le corps en a besoin et d’être ensuite obligé de faire le chemin inverse : dépenser l’argent pour maigrir !. C’est criminellement stupide que les problèmes de l’agriculture moderne concernent seulement la surproduction. On jette des tonnes de surplus de tomates, de viandes et de beurres alors que d’autres meurent de soif et de faim. Le luxe abruti est étalé honteusement dans ces magasins d’alimentation pour les animaux !. Le ridicule est poussé à l’extrême avec des publicités, des magazines et des hôtels pour les chats et les chiens. L’humain préfère jouir de la compagnie d’un animal domestique que celle d’un humain sauvage.
- Prostitution : les femmes qui n’accèdent pas à la richesse sont tentées par la facilité de la prostitution. Le sexe est étalé outrageusement dans les Cités de néons !. C’est le symbole même du progrès de la Cité !. La prostitution en s’étendant aux hommes et aux enfants (tourisme sexuel) a ramené non seulement les maladies du corps mais aussi des démoralisations de l’esprit. Lorsqu’on ne croit plus à rien, on se suicide !. Comment accepter de laisser à nos enfants un avenir aussi dégradant ?.
- travail des enfants : plus de trois cents millions d’enfants sont exploités par un travail inhumain. On a plus de cinquante-cinq millions en Inde et même plus d’un million en Angleterre !. On achète et on vend toujours des enfants (esclaves) en Mauritanie ou au Soudan.
- drogue et criminalité : Pour avoir de l’argent les pauvres cultivent de la drogue et la vendent aux riches qui ont un excès d’argent !. Pour vendre de la drogue, les pauvres se retrouvent des criminels.
- gaspillage : le gaspillage est dans une consommation débile, insensée et inacceptable. Le consommateur est le roi d’un royaume escroc qui l’enchaîne à des désirs à l’image de la débilité fallacieuse des publicitaires !. Les gens ne savent plus que faire de leur excédent de richesses !. On connaît l’histoire de ce chien qui a hérité des millions de dollars de son généreux maître. J’adore les animaux mais je sacralise les humains. Comment cet humain est-il à ce point si généreux pour un chien, qui ne comprend d’ailleurs rien du tout à ce qu’il lui arrive, alors qu’il oubli ces millions d’africains qui crèvent de faim ?. S’il oubli les pauvres durant sa vie, comment se souviendrait-il d’eux durant sa mort et comment se souviendront-ils de lui durant leurs vies ?.
Ici l’économie fait rentrer pour la première fois un paramètre étrange que les paradigmes mathématiques n’ont jamais traité : Il s’agit d’un paramètre « éthique » : la solidarité !. Comme quoi, tout n’est pas mathématique, seule la culture de l’humain universel peut résoudre cette équation !. On la résout en disant que lorsque le degré d’égoïsme de chaque élément de la structure tend vers l’infinie, chacun tirant la ficelle de son coté, la somme stochastique des égoïsmes va tendre vers zéro en entraînant la rupture des liens entre les humains !. On voit que « l’éthique » se transforme dans la une loi naturelle de la « raison » même !.
Travail, exploitation et aliénation
- Henry-Frédéric Amiel montre que l’abolition de l’esclavagisme n’est pas la « solution » de la question du travail qui reste toujours posée :
« Nous avons aboli l’esclavage , mais sans avoir résolu la question du travail »
- James-George Frazer refuse de croire à la liberté du travail salarié :
« L’esclavage humain a atteint son point culminant à notre époque sous forme de Travail librement salarié ».
- L’agriculture est industrialisée (biotechnologie) et l’industrie est robotisée (intelligence artificielle). L’humain a disparut en faveur de la complexité et de la performance de la machine !.
- l’exploitation du pauvre du Sud est double : Elle se fait par le Nord puis par son propre Prince. Le professeur Amartya Sen, prix Nobel d’économie, a en effet montré le lien entre la famine et la dictature !. Appartenir à un pays riche ne veut pas dire qu’on bénéficie de cette puissance. Ceci est du au manque de solidarité de la puissance !. Il n’y’ a pas de pays riches et de pays pauvres. Il y’ a seulement des riches et des pauvres !. Le désarroi du citoyen riche est inhumain car il est agressé visuellement par la richesse de ces centres commerciaux qui étalent une opulence désinvolte !. La Cité est divisée en banlieues des riches et des pauvres.
- la passion du travail du civilisé est semblable à la passion de la guerre du barbare. Cette passion travaille pour son propre sujétion, aliénation et déchéance. On ne « fonctionne » guère pour sa liberté, son épanouissement et son progrès. Le travailleur est asservi au cycle infernal de la besogne, à l’avilissement inepte de la publicité et au conformisme soporifique de la corporation. Dostoïevski disait : « Tu te faisais une trop haute idée des hommes car ils ne sont que des esclaves ». On est devenu esclave le jour où on a laissé l’économie gouverner la pensée.
- Le monstre de la guerre nous dévore grâce à notre propre faim. Nous voulons de nouveaux territoires, de nouveaux marchés et de nouveaux espaces économiques. Nous avons faim, voulons avoir, nous ne sommes plus qu’une faim !.
- les divertissements, les drogues et les sectes deviennent eux aussi effrénés. Ils essayent de nous faire oublier le stress du travail. Les médecins nous inventent des maladies et même des folies subconscientes. Ils nous guérissent simplement par une parole miraculeuse qui consiste à nous dire qu’on n’est ni malade et ni fous !.
Exploitation Nord-Sud
- Les matières premières et l’énergie représentent seulement un tiers à un demi des importations de l’occident . Les marchandises exportées ont augmenté beaucoup plus que les matières premières.
- le Nord (Etats-Unis avec le Canada, le Japon et la CEE) représente les 4/5 des échanges mondiaux.
- en plus du problème économique, le Sud est confronté à la dictature du Prince qui se base sur l’armée pour asseoir son règne. D’où, des dépenses militaires qui enfoncent encore plus la misère du pauvre.
L'exploitation Nord-Sud est illustrée par:
- L’opulence « orgastique » de l'Occident.
- la famine et les guerres dans les PVD.
Prés de 3 milliards d’individus, la moitié de la terre, vivent avec moins de 10 francs par jour. En plus de cette pauvreté, ils ont en plus des dettes insupportables à payer !. Ainsi en 1993, les PVD ont une dette de 1.600 milliards de USD !. Ces dettes sont dues; au Japon (241 milliards), Allemagne (142,9), les USA (142,8), la France (101), la Grande Bretagne (62,3) et l'Italie (41,9). Une hausse de 77 milliards USD a été enregistrée entre 1992 et 1993. Les emprunteurs sont; Le proche Orient et l'Afrique du Nord (240), l'Afrique Sub-Saharienne (151), le Mexique (118), le Brésil (105), et la Chine (89). Ici, la Chine est la seule puissance qui peut se permettre d’emprunter !.
L’aide que reçoivent les PVD sert en premier lieu l’Occident selon la formule célèbre de Mitterrand « aider le tiers monde, c’est s’aider soi même à sortir de la crise ». Il n’existe pas de générosité spontanée dans une société bâtie sur le gain, les intérêts personnels. Le rapport de Yves Berthelot a chiffré l’intérêt de cette aide pour la France. Le rapport confirme que cette aide est la seule qui est excédentaire (20 milliards de Francs pour l’année 1982) !. Les politiques d’ajustement structurel du FMI, comme la réduction du déficit public, la baisse de l’inflation, et les déréglementations du commerce extérieur, n’ont fait qu’envenimer les choses. Les pauvres ont fait leurs devoirs mais les perturbations financières, indépendante de leurs volontés, continuent de les punir !. Les capitaux « flottants » spéculatifs viennent en liesses, se font des fortunes, et puis repartent en laissant des émeutes de faim comme en Russie, en Asie ou en Amérique Latine.
La compétition est devenue sauvage. Dans cette course effrénée, des industriels sont emportés par leurs élans. Ils n’ont même plus le temps de prendre les actions nécessaires de prudence. Les dégâts sont catastrophiques. Des milliards de dollars disparaissent et réapparaissent ensuite comme par enchantement ailleurs.
La folie de la finance
La finance est devenue folle. Même les connaisseurs vous avoueront qu’ils ne comprennent plus rien. Pour devenir compétitif, on envoie au chômage des milliers de personnes, mais les actions diminuent au lieur d’augmenter !. Un problème de confiance que ne peuvent prévoir les quantifications mathématiques. Les bourses s’agitent, s’énervent et s’affolent même sur n’importe quelle information frivole . Les fuites de capitaux constituent la hantise des PVD. Les transactions des marchés financiers se chiffrent à 2000 milliards de dollars par jour !. Cet argent n’est pas lié à une économie réelle sur un long terme. Ce n’est que de la spéculation à très court terme.
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