L'ambassadeur Ahmad : La décision de la suspension de l'adhésion de la Syrie à la Ligue arabe est illégale


Le Caire / L'ambassadeur Youssef Ahmad, délégué permanent de la Syrie à la Ligue arabe, a qualifié "non juridique" la décision adoptées aujourd'hui par la Ligue portant suspension de l'adhésion de la Syrie, affirmant qu'elle est contraire à sa charte et à son statut intérieur qui disent que la suspension de l'adhésion de tout pays membre a besoin d'une décision du Conseil au niveau du sommet, à l'unanimité de tous les pays membres, non à la majorité.
A. Chatta / R. Bittar / Gh.H.
Dans un contact téléphonique avec la télévision syrienne, l'ambassadeur Ahmad a fait savoir que cette décision est une proclamation de la fin du concept de l'action arabe commune et une déclaration que la volonté de la direction de la Ligue est soumise aux agendas américains et occidentaux, estimant que la direction de certains pays arabe de cette action finira par faire effondrer la Ligue et mettre fin au concept de la sécurité nationale arabe commune au profit des agendas visant à mettre fin à l'identité arabe.

"Dès les 1ères réunions du Conseil de la Ligue pour discuter de la conjoncture en Syrie, il était clair que des intensions se cuisinaient pour parvenir à cette décision", a-t-il indiqué, soulignant avoir dit il y a deux mois à Cheikh Hamad Ben Jassem, premier ministre qatari, que les intensions envers la Syrie n'étaient pas saines et qu'ils voulaient amener la Syrie vers des résolutions internationales et de l'ingérence étrangère.

L'ambassadeur Ahmad a fait noter que nombre de parties arabes avaient prouvé via leur prestations au sein du Conseil, qu'elles ne sont qu'outil pour l'exécution des désirs et des agendas américains et occidentaux qui tentaient de fermer la porte devant tout règlement arabe de la crise en Syrie en vue d'aller à l'ingérence étrangère de toutes les formes.

"La coordination était claire dans la séance d'aujourd'hui et le moyen de gérer la séance manquait au moindre souci de l'action arabe commune", a poursuivi M. Ahmad, soulignant qu'elle était flagrante la coordination entre le président de la séance et le secrétaire général de la Ligue arabe vers la décision de la suspension de l'adhésion de la Syrie d'une manière illégale.

"Nous avons présenté dans notre intervention une étude effectuée par la Ligue arabe sur la question de l'adhésion, mais cette décision n'a pas été répartie. Nous leur avons montré que leur étude stipule que la suspension de l'adhésion ne sera pas appliquée sans l'unanimité de tous les pays membre, à l'exclusion du pays en question", a-t-il fait savoir.

Il s'est étonné que la réunion tenue il y a une semaine avait décidé la formation d'une commission pour l'envoyer en Syrie, précisant: "Ayant accepté d'accueillir la commission, et avant la date fixée pour la réception des noms des représentants des pays qui visiteraient la Syrie, nous étions surpris de la tenue de cette réunion", estimant que cette prestation suit un agenda américain et des ordres lancés par les parties américaines et européennes qui demandaient l'accélération de l'adoption d'une décision contre la Syrie.

L'ambassadeur Ahmad a fait savoir que la présidence de la commission avait clôturé la réunion avant même que le ministre algérien des affaires étrangères terminé son allocution sur l'illégalité de cette décision.

"Il était claire que depuis l'incitation par les États-Unis des personnes armées en Syrie de ne pas rendre leurs armes et de recourir à la violence et au meurtre et les dires du ministère français des affaires étrangères que le plan d'action arabe est morte, nombre de pays arabes sont allés à l'exécution de ce agenda", a-t-il souligné.

L'ambassadeur Youssef Ahmad : La Syrie s'engage à l'exécution des articles du plan arabe

L'ambassadeur Ahmad avait prononcé à l'ouverture de la réunion une allocution dans laquelle il a annoncé que la Syrie s'engageait à exécuter les articles du plan d'action arabe et qu'elle avait réalisé un grand parcours dans la mise en application ce plan en dépit des tentatives des parties armées à l'intérieur, soutenues par l'extérieur, de mettre fin au plan depuis le 1er jour de son adoption.

Il a fait noter que les parties de l'opposition à l'extérieur et les différentes forces qui œuvraient pour aggraver la conjoncture , politiquement et médiatiquement, en Syrie sont désormais obligées à rendre les armes, à cesser toute forme de violence, à admettre l'option du dialogue national et à cesser immédiatement de lancer des positions et des déclarations d'incitation qui visent à mettre en échec l'effort arabe.

"Dix jours après l'adoption par le conseil de la Ligue arabe du plan d'action sur la Syrie, les climats passifs et agressifs, l'incitation politique flagrante et l'intensification de la campagne médiatique lancée par nombre de pays et parties extérieures se poursuivent pour aggraver la situation dans le pays", a-t-il fait savoir.

Évoquant les mesures pratiques adoptées par le gouvernement syrien sur le terrain, dans le cadre de son exécution des articles du plan en question, l'ambassadeur Ahmad a indiqué que l'armée syrienne avait commencé de se retirer de tous les villes et les quartiers pour être remplacée par les forces de l'ordre.

L'ambassadeur Ahmad a affirmé que les autorités syriennes avaient parachevé le retrait des véhicules militaires de toutes les villes, et ce, en dépit de la poursuite des restes des éléments et des groupes armés de recourir à l'arme lourde trafiquée illégalement via les frontières des pays voisins en vue de perpétrer des actes de meurtre, de terrorisme et de sabotage à l'intérieur des villes et dans les quartiers d'habitation.

Il a catégoriquement démenti les allégations lancées par nombre de médias arabes et internationaux sur l'emploi par l'armée syrienne des véhicules militaires et des armes lourdes à l'intérieur des villes et des quartiers.

L'ambassadeur Ahmad a rappelé que le gouvernement syrien avait pris la décision de libérer 553 détenus impliqués dans les événements en cours et qu'il entendait libérer graduellement d'autres détenus.

Il a parlé aussi de la décision d'amnistie générale pour tous ceux qui rendent leurs armes et qui n'avaient pas commis des crimes, évoquant dans ce sens le développement grave dans la position des États-Unis à l'égard de la crise en Syrie et des efforts de la Ligue arabe pour calmer la situation sur le terrain, "la porte-parole du Département d’État US ayant déclaré que son pays conseille les personnes armées à ne pas rendre leurs armes".

L'ambassadeur Ahmad a affirmé que cette position américaine grave constitue un indice flagrant de l'ampleur de l'ingérence américaine dans les affaires intérieures de la Syrie.

"Cette position américaine reflète une reconnaissance franche de l'existence de personnes armées actives sur le terrain, contrairement à toutes les déclarations et les allégations américaines précédentes disant que ce qui se déroule en Syrie est des manifestations et des contestations pacifiques", a-t-il indiqué.

L'ambassadeur Ahmad a fait noter que le ministère de l'information avait accordé depuis l'annonce du plan d'action arabe des autorisations à nombre de représentants des médias arabes et étrangers pour entrer en Syrie et voir sur le terrain la vérité de la conjoncture dans le pays, affirmant que le gouvernement syrien continue à fournir au comité ministériel arabe et au secrétariat de la Ligue Arabe des renseignements et des rapports sur les actes terroristes, notamment dans la ville de Homs.

"A la veille de la prise de la décision par le conseil de la Ligue arabe, le 2/11/2011, l'on a trouvé /68/ dépouilles mutilées de citoyens assassinés par balles de groupes terroristes armés", a souligné M. Ahmad, évoquant la note officielle adressée hier par la Syrie au secrétariat général de la Ligue arabe pour affirmer qu'elle est disposée à coopérer avec la mission que la de la Ligue arabe pour voulait prendre connaissance de la conjoncture dans le pays.

L'ambassadeur Ahmad a affirmé que le gouvernement syrien assurera toute facilité et garantie à la mission de la Ligue arabe en Syrie pour prendre connaissance du respect par la Syrie des articles du plan d'action arabe et des crimes des groupes terroristes armés contre les civils, les militaires et les biens publics et privés.

L'ambassadeur Ahmad a indiqué que l'incitation américaine flagrante des personnes armées en Syrie est liée à une autre appelant les pays arabes à adhérer au boycottage politique et économique de la Syrie.

L'ambassadeur Ahmad s'est étonné des déclarations du secrétaire général de la Ligue sur le non respect par la Syrie de l'initiative arabe.

Il a fait savoir que la Syrie estime que le rôle du comité ministériel arabe et les articles du plan de travail arabe portent sur tous les pays arabes frères la responsabilité de contrôler les pratiques non professionnelles lancées par nombre de médias arabes pour aggraver la situation en Syrie.

"Le gouvernement syrien est résolu à coopérer avec vos efforts fidèles et sincères pour exécuter tous les articles du plan d'action arabe", a-t-il souligné.

L'ambassadeur Ahmad a appelé le conseil de la Ligue arabe à adopter une position claire et rejeter les déclarations et les pratiques de nombre de pays et de parties extérieures qui œuvrent pour poursuivre l'effusion du sang et la violence en Syrie.

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