Le Magicien d’Oz est nu, ou l’échec de la propagande

Nous faisons partie d’une génération
assommée à coups de massues. Matraquée en permanence, sans répit aucun.
Formatée par un flux ininterrompu d’information destiné à saturer
l’ensemble de nos capacités cognitives. Nous avons été conditionnés et
programmés. Ce conditionnement pavlovien est inévitable. La propagande
façonne une certaine perception d’un semblant de réalité. D’une certaine
interprétation subjective et altérée de ce que l’on croit être la
réalité. Dans des cas extrêmes, la propagande crée la réalité. Une
réalité que nos cerveaux doivent percevoir à travers un prisme unique et
redondant, insistant et presque naturel. Cela rappelle les fameuses
lunettes du film « Los Angeles 1984 » dont le sujet était et est
toujours audacieux.
Le monde change à défaut de
s’écrouler. Les médias traditionnels sont en crise. Leur existence ne se
justifie plus. Les piliers de la propagande continue depuis plus de 70
ans se fissurent. On se rappelle de certains éditoriaux ou de colonnes
du New York Times (tout comme ceux du Financial Times, The Economist, Le
Monde, Der Spiegel et une centaine d’autres publications à travers
quasiment l’ensemble des pays du monde qui servaient de caisses à
résonance adaptés aux langues locales) qui nous assommaient sur
commande.
Le message n’est pas un massage mais un véritable tabassage.
Aucun esprit critique. Aucun recul. C’était une meute. Ou plutôt
plusieurs. Il y avait la meute des hurleurs, celle des pleureuses
professionnelles, des aboyeurs, des jacasseurs ou encore celle fort
enviée des supermenteurs scientifiques. Toutes ces meutes servaient des
intérêts privés qui se superposaient souvent à ceux des Etats. Le
ciblage médiatique d’un pays ou d’un groupe de pays classés comme
hostiles faisait partie de la montée en puissance du dispositif
stratégique mis en place pour déclencher un conflit.
Les experts en diabolisation
émargeaient tous. Votre pauvre cerveau, magnifique création dont les
connexions neuronales se comptent avec le nombre des étoiles dans les
galaxies de notre univers connu, est leur principal champ de bataille.
Beaucoup d’entre-nous furent manipulés, dupés, amenés par exemple à
détester un groupe, une ethnie ou un pays sur la base de leurs mensonges
car cela coïncidait parfois avec une expérience subjective et
personnelle. L’induction en sciences sociales fausse toujours le
raisonnement.
Or, la configuration actuelle du monde
échappe à tout effort de déduction. Certains phénomènes échappent à
l’analyse rationnelle. Même la science dure n’échappe pas à la
propagande idéologique cachant à peine un enjeu financier de bas étage.
On nous a menti. En permanence.
On vous ment. Par inadvertance. Ils
mentent. Par stratagème. Les spin doctors ou supermenteurs
professionnels sont parvenus à un état dégradé de la conscience humaine:
ils sont convaincus de leurs mensonges, y compris ceux qu’ils répètent à
eux-mêmes en face d’un miroir. Ils y croient. C’est une question de
foi. Le mensonge est donc un acte de foi. Il faut y croire pour que ce
soit crédible. Plus c’est gros plus ça passe.
Cependant la machine bien
huilée se grippe face au bon sens inné demeuré intact chez certains
individus. Cela explique pourquoi tous les systèmes de gouvernance
actuellement en vigueur sont en guerre déclarée contre le bon sens
commun. La destruction du bon sens passe par l’effondrement programmé
des systèmes de transmission du savoir. Inutile de revenir sur l’état de
délabrement avancé de la majorité des systèmes éducatifs dans le monde.
Ou le nivellement par le bas et l’usurpation. Faiblesse humaine
exploitable impossible à éradiquer. On s’inventait des pedigree ou des
quartiers de noblesse dans un passé récent.
La tendance continue. Certains
s’arrogent des titres, des qualités qu’ils ne possèdent point. D’autres
s’inventent une vie sur les réseaux sociaux où s’étalent dans toutes
leurs splendeurs la bêtise, le narcissisme et l’ignorance de la nouvelle
race en devenir. Il n’y a plus de blancs, de noirs, de jaunes ou de
rouges. Il y a une nouvelle race d’assisté scotchée à des écrans de
réseaux sociaux et souffrant d’une forme aiguë d’addictions aux selfies
pris en rafales.
Les diplômes ne valent plus rien. Ce sont des bouts de
papiers délivrés par une administration aveugle et sclérosée totalement
incapable de se réformer. La crise du COVID-19 nous a appris que nos
systèmes peuvent se passer du travail et revenir au "panem et circences"
car l’économie réelle est réduite à quelques niches délocalisées. La
masse oisive, assistée et se croyant libre doit avoir la foi. La foi
dans une forme de mensonge plus élaborée. A défaut d’une division à
l’infini favorisée par le crétinisme et l’étroitesse d’esprit.
Diviser
pour régner sur une population de presque huit milliards d’êtres humains
ne doit pas être un exercice aisé même pour les grandes multinationales
monopolisant le cyber-espace. C’est toutefois une opération fort
prometteuse dans un monde où tout le monde est connecté via un terminal
personnel mobile.
Une information diffusée et présentée
comme un succès dans l’indifférence générale ces dernières 24 heures m’a
laissé dubitatif. On ne cesse donc de tuer des morts. Le pire est que
même un témoin direct de la première mort du personnage ressuscité par
la propagande pour qu’il fasse l’objet d’un raid de drone d’attaque me
confie qu’ils ne se rappelle plus s’il est mort et avoue qu’il va gober
la nouvelle en tentant de se convaincre que c’est la vérité la plus
commode qui l’aidera à supprimer ses souvenirs réels de sa mémoire.
C’est un monde basé sur la permanence du mensonge à tous les niveaux. N’oubliez jamais ce point cardinal.

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