La barbarie défie le monde

Les hommes sont entrés dans l'une des pires périodes de leur histoire, alors qu'ils croyaient les avoir toutes laissées derrière eux.

Ahmed Halfaoui

 

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Les barbares des temps modernes sont en transe, ils battent le rappel et vont à la curée. Demain, ils seront soit battus, soit ils règneront sans partage sur une large partie du globe. Ils ont enregistré quelques victoires, par surprise, on ne les attendait pas. Cela les a encouragés et a inauguré un temps de lourdes incertitudes sur le sort des plus faibles.

 

La barbarie se dissimule de moins en moins et trouve même un malin plaisir à jouer sur le registre du cynisme, en invoquant la démocratisation dans son entreprise de destruction et de mise en coupe réglée des pays sur lesquels elle jette son dévolu. La barbarie a ce visage de la civilisation et la voix qui domine, comme jamais barbarie n'a dominé dans l'histoire. «Ce n'est pas lorsque, bien léchée et bien honnête, elle (la bourgeoisie) se donne les dehors de la culture et de la philosophie, de la morale et de l'ordre, de la paix et du droit, c'est quand elle ressemble à une bête fauve, quand elle danse le sabbat de l'anarchie, quand elle souffle la peste sur la civilisation et l'humanité qu'elle se montre toute nue, telle qu'elle est vraiment».

 

Cette phrase lumineuse est de Rosa Luxembourg, assassinée pour ses idées, le 15 janvier 1919, par le régime dirigé par un parti d'un courant prédécesseur des partis socio-démocrates actuels (SPD, PS, Labour, PSOE…).

 

On ne peut trouver meilleure description de la prédation partie à l'assaut de la planète.

 

La bête s'est lâchée et, comme aux temps les plus sombres de l'humanité, travaille à s'assurer le plus large espace d'expansion sur les cadavres des peuples. Le temps des indépendances, qui pour la plupart lui sont passé en travers de la gorge, l'a rendue plus féroce, plus sournoise, plus déterminée à ne rien laisser au hasard qui pourrait la contraindre à reculer de nouveau. La bête a pris le temps qu'il fallait pour mieux s'élancer et elle est d'autant plus dangereuse que les proies actuelles sont désarmées, voire résignées à se soumettre à son appétit insatiable. Bientôt, si rien n'arrête le crime, le monde va soit sombrer dans un conflit apocalyptique, soit gémir sous la férule des bandits de la «libre-entreprise».

 

La guerre a déjà commencé. L'Irak et la Libye sont livrés au chaos après le passage de la «démocratie». La Syrie résiste, mais tiendra-t-elle face aux flots de combattants surarmés drainés par l'argent des pétro-monarchies et entrainés par les instructeurs de l'OTAN ?

 

C'est ce qui se déroule et qui mobilise de plus en plus de justes, d'hommes et de femmes de bonne volonté, décidés à ne pas laisser faire l'ignoble entreprise, malgré la difficulté de contrer la duplicité auprès des multitudes subjuguées par le formidable arsenal médiatique, fabrique infernale d'images et de mots aux effets dévastateurs sur la réalité des choses.

 

C'est que la barbarie se pare des plus beaux atours pour séduire ou pour ne pas effaroucher. Lorsque le drame sera consommé, les bonnes âmes pourront, à loisir, se lamenter.

 

http://www.lesdebats.com/editions/100912/les%20debats.htm

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