Où va le monde ?

Mikhail Gamandiy-Egorov

 

clip_image001

 

J’entends beaucoup parler des fameuses Pussy Riot, Femen et autres pseudo-mouvements qui ont fait des religions et des croyants leur cible. En principe en tant que correspondant de La Voix de la Russie sur le continent Africain je devrais me préoccuper d’autres choses, mais j’avoue que c’est un sujet qui me tient à cœur.

 

Les attaques et provocations antireligieuses ne datent pas d’hier. Dans le monde contemporain, de la « photographie piss Christ » jusqu’aux caricatures de Mahomet, les mouvements offensant les croyants, chrétiens comme musulmans, ne cessent de prendre de l’ampleur.

 

Si dans le monde occidental, ces attaques sont souvent considérées comme une simple manifestation de « la liberté d’expression », dans le monde musulman cela a toujours provoqué des réactions plus ou moins violentes.

 

Peut-on vraiment s’en plaindre ? Pas vraiment. Bien sur, il est exact que dans de nombreux pays musulmans, toutes ces provocations ont été largement exploitées par les intégristes, notamment salafistes.

 

Mais il serait trop facile de limiter le sujet au simple fait : « liberté d’expression » versus « intégrisme religieux ». D’ailleurs pour revenir à cette idée de liberté et d’expression, il faut savoir qu’en Russie, pays majoritairement chrétien avec une importante minorité musulmane, selon le Centre Panrusse d’étude de l’opinion publique (VTsIOM) – 80% des citoyens russes perçoivent négativement l’action des Pussy Riot qui a fait et continue de faire tellement de bruit, en l’occurrence leur « prière punk » dans la principale cathédrale orthodoxe de Moscou, celle du Christ-Sauveur.

 

Petit rappel historique : une église véritablement martyre car dynamitée par les bolchéviques en 1931 pour en faire la plus grande piscine à ciel ouvert du monde en 1958.

 

Et c’est seulement en 1995, dans la nouvelle Russie, que la première pierre de la nouvelle cathédrale fut posée par le Patriarche Alexis II, pour être complètement reconstruite en 2000.

 

Ce douloureux passé n’a visiblement pas arrêté ces « braves filles, militantes de la liberté ».

 

Quant à l’opinion publique russe, cela vaudrait-il dire que 80% de la population russe est extrémiste ? Si l’on en croit les ardents défenseurs de ces jeunes demoiselles – oui.

 

Mais personnellement, je ne suis pas d’accord !

Il y a une chose qui s’appelle le respect. Et ne dit-on pas justement que « la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres » ?

 

D’un côté, la liberté des Pussy Riot, des Femen, ou autres, consisterait donc à cracher sur les sentiments des croyants, y compris à traumatiser les enfants qui étaient présents, pour qui une église représente toujours un lieu sacré et mystique.

 

Mais de l’autre côté, la condamnation de ce type d’actions, que l’on soit chrétien catholique ou orthodoxe, musulman ou bouddhiste, relèverait de l’extrémisme ? Si on en est arrivé là, il y a de quoi se poser des questions.

 

En s’écartant de l’aspect religieux et pour citer le grand roman de Fiodor Dostoïevski , Les Frères Karamazov, on se rappellera le frère cadet Ivan, qui tout en étant un intellectuel matérialiste athée avoue que sans la religion « il n’y aurait pas de civilisation ». Pourtant aujourd’hui notre civilisation perd justement tous ses repères.

 

Personnellement, je considère que nous avons tous le droit d’avoir notre propre opinion. En tant que chrétien, j’ai toujours respecté (et continuerai de le faire) la personne en face de moi, qu’elle soit d’une confession différente ou athée.

 

J’estime également que chaque individu a le droit d’exprimer librement sa vision des choses. Mais cela doit se faire d’une manière rationnelle et civilisée car sans le respect mutuel, même au nom de toutes les « libertés individuelles » imaginables, on ne peut s’étonner de la haine au niveau mondial qui ne fait que se propager à une vitesse éclair.

 

Et enfin, pour revenir à nos chères Pussy Riot et Femen, on essaie aujourd’hui (du moins dans une bonne partie des médias occidentaux) de les présenter comme des victimes d’un système totalitaire et comme étant de véritables militantes de la liberté et des droits de l’homme.

 

Désolé, je ne partage pas cette opinion. Pour moi ce sont des provocatrices sans foi ni loi, manipulées de l’extérieur. C’est mon avis et une manifestation de ma liberté d’expression.

 

http://french.ruvr.ru/2012_09_27/89495625/

Print Friendly and PDF

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La Russie veut réaliser le rêve de la Grande Eurasie

La voiture qui fonctionne a l'eau au japon

Nouveau scandale sanitaire en vue

Syrie : Les sanctions de l’Occident sont l’autre visage du terrorisme.

Restriction de prescription de l’azithromycine du traitement du Pr. Raoult : une stratégie du gouvernement pour éviter des poursuites judiciaires ?

Facebook peut-il changer les résultats d’une élection ? Et que faire avec cela ?