Libye : Que savons nous?



L'actualité spectacle s'intéressant à nouveau à la Libye suite au meurtre de son dirigeant, M. Kadhafi, il nous semble utile de faire le point sur ce que nous savons de cette guerre.
Nous développons ici les points suivants :
Avant notre présentation nous vous proposons de visionner le court reportage "Libye pas de preuves".
Le site de l'auteur : http://www.laguerrehumanitaire.fr/

Voir la vidéo : sous le titre : Guerre Humanitaire en Libye : Il n'y a pas de preu...
Ce document permet de comprendre comment le droit international

 et la justice internationale fonctionnent mais surtout comment leurs

 principes élémentaires peuvent être contournés. Les différentes

 résolutions adoptées contre la Libye se fondent sur la base d’allégations

diverses : notamment sur la déclaration selon laquelle Kadhafi aurait

utilisé l’aviation contre son propre peuple et engagé une violente

répression contre l’insurrection, celle ci coûtant la vie à plus de 6000 civils.

 Ces allégations ont été diffusées sans jamais avoir pu être vérifiées.

C’est pour tant sur la base de ces affirmations que le gouvernement

de la Jahamirya Libyenne a été exclu du conseil des droits de l’homme

des Nations unies avant d’être renvoyée devant le conseil de sécurité

des Nations Unies.

L'une des principales sources à l’origine de l'affirmation selon laquelle

 Kadhafi aurait décimé son propre peuple est la ligue libyenne des droits

de l’homme, une organisation rattachée à la Fédération internationale

des droits de l’homme (la FIDH). Le 21 Février, le secrétaire général de

la ligue libyenne des droit de l’homme le Dr Sliman Bouchuiguir avait

été à l’origine d’une pétition avec l’organisation UN Watch et la National

Endowment for democracy. Cette pétition est signée par plus de 70 ONG .

 Puis, quelques jours plus tard, le 25 Février 2011, le Dr Sliman Bouchuiguir

 s’est rendu au conseil des droits de l’homme des nations unies afin

d’y exposer les allégations concernant les crimes du gouvernement de

Mouamar Kadhafi. Au cours du mois de Juillet dernier nous nous sommes

rendus à Genève afin de nous y entretenir avec le Dr Sliman Bouchuiguir.

Sur la justification de la guerre Il est maintenant établi que l'OTAN et ses pays membres ne sont pas intervenu pour une quelconque velléité de « protection des civils ». Nous pouvons affirmer cela non pas en nous basant sur l'observation du comportement de l'OTAN qui n'a jamais agi de la sorte – bien au contraire, les exemples de son mépris de la vie humaine et des aspirations des populations vivant dans ce qu'il considère comme son « espace stratégique » montrent que ce genre de considérations ne fait pas partie de son cadre conceptuel-, ni de l'observation de ses statuts ou de sa doctrine stratégique qui ne prévoient nullement la protection de populations, mais bien de l'observation du déroulement de sa mission et de ses actions. Sans être exhaustif, nous citerons les cas concrets suivants qui établissent assez nettement que la protection des population n'est ni le but ni l'effet de cette guerre :
  • La guerre a déjà tué des (dizaines de?) milliers de personnes ainsi que blessé ou mutilé de nombreuses autres. La douleur n'étant pas uniquement ressentie par les victimes mais aussi par leurs proches : amis, veuf, veuves et orphelins.
  • Les villes refusant le contrôle des « rebelles du CNT » sont assiégées, subissent d'intenses bombardements et un embargo de fait. Des responsables occidentaux et du CNT utilisent d'ailleurs l'expression « tomber » pour parler de la reddition de ces villesi, les souffrances et le désarroi des populations sont extrêmes.
  • Les rebelles, accusés de commettre des atrocités innommables (meurtres, pillages, incendies volontaires, viols,...) ne sont pas rappelés à l'ordre par l'OTAN et les pays participant à l'action militaire.
  • L'OTAN refuse de dialoguer avec les parties, a fait fi de toutes les propositions de résolution du conflit et appuie la « rébellion » pour une conquête militaire s'étendant à l'ensemble du territoire libyen. De nombreux dirigeants ayant publiquement affirmé que le « départ » de Kadhafi était un objectif essentiel. Il est d'ailleurs révélateur que l'assassinat du chef de l'état libyen soit l'événement qui amène les leaders de la coalition à s'auto congratuler.
  • Le largage de 30.000 bombes – dont certaines contiennent de l'uranium appauvri- ne peut qu'amener morts et destruction d'infrastructures essentielles à la vie des populations, et ce pour de longues années encore.
La responsabilité des troupes de l'OTAN dans l'ensemble des actions de guerre ne peut en aucun cas être reportée sur les libyens « rebelles », ceux-ci ne comptant que peu hommes dans leurs rangs et étant encadrés et secondés par des troupes de l'OTAN et de ses « partenaires », Qatar en tête.
Il est à noter que le prétexte - une résolution de l'ONU - utilisé par l'OTAN pour débuter son intervention ne lui semble plus nécessaire vu sa décision unilatérale de prolonger sa mission hors de tout cadre légal.
Sur le traitement médiatique de la guerre
Les média-mensonges et désinformations soupçonnés dès le début des opérations sont maintenant avérés et bientôt connus de tous :
  • Pas de « bombardements de son propre peuple » par le gouvernement Libyen lors du début des troubles
  • Peu de morts lors de la répression des troubles armés et pas « d'attaque d'innocents civils »
  • Pas ou peu de « mercenaires noirs » chargés de terroriser la population (rappelons que 30% de la population libyenne est « noire »)
  • Pas de viagra distribué aux soldats afin de les aider à violer à large échelle.
  • Pas d'adhésion massive de la population aux troubles initiaux bien que de très nombreux libyens désiraient une modification de l'exercice du pouvoir.
  • Pas de « révolte populaire » mais une guerre civile dans une société tribale. Pas de révolte spontanée mais des troubles organisés par des responsables Libyens et des gouvernements occidentaux.
  • Pas de révolte pour des « droits économiques », les habitants de Libye ayant un niveau de vie assez élevé et des services à la population gratuits et efficaces (santé, logement, éducation,...)
  • Des chiffres non-vérifiés annoncés sans retenues depuis le début des troubles. Chiffres dont on sait maintenant qu'ils étaient fournis directement par le « premier ministre » du CNT.
Cette liste de mensonges proférés par les médias dits « libres et indépendants » (bien que subventionnés par les états et la publicité) s 'allonge malheureusement chaque jour. Nous relèverons particulièrement ceux-ci :
  • L'annonce, maintes fois réitérée, que la guerre est « gagnée » par le CNT alors que des parties importantes du territoire n'ont pas été conquises et que la guerre continue, y compris les bombardements de l'OTAN. Cette propagande de guerre sème la confusion dans la population libyenne et dans les populations des pays de l'OTAN. Les journalistes prenant ainsi part au conflit.
  • La diffusion de films tournés en studio à Doha dans des décors reconstituant la Place verte et de Bab el-Azizia afin de montrer de fausses images de l’entrée des « rebelles » pro-Us dans Tripoli afin de créer une « réalité virtuelle » à même de perturber la population libyenne mais aussi l'opinion internationale et les chefs d'état.
  • L'annonce de l'arrestation et la détention du fils de M. Kadhafi alors même que celui-ci était entrain de donner des interviews.
  • L'annonce de la fuite de Kadhafi dans toutes sortes de lieux exotiques. Il est maintenant établi que M. Kadhafi n'a jamais quitté son pays ni abandonné sa charge.
  • La diffusion d'un film pornographique pour accréditer l'idée que les troupes loyalistes organisaient des viols.
  • L'absence d'informations sur les atrocités commises par les rebelles, atrocités pourtant bien documentées.
  • La diffusion de films « prêts à l'emploi » créés par les département de communication de l'OTAN.
  • La diffusion par la BBC, reprise par nombre de chaines, « d'images de joies en Libye » tournées en Inde.
  • L'affirmation que les sommes saisies par les états occidentaux font partie de la fortune privée de Kadhafi alors que ce sont les biens de l'état libyen.
  • Le maintient de l'histoire « officielle » des débuts, cachant la réalité de la guerre civile accompagnant l'agression de l'OTAN.
Ceci amène la triste conclusion que la presse des pays de l'OTAN ne rempli aucunement sa mission d'information, mission pourtant condition sine qua non de la démocratie. Au contraire, elle se livre à de véritables opérations de propagande et dépasse tout ce qui avait déjà été vu lors d'événements récents dont elle avait pourtant dit qu'elle tirerait les leçons. Les journalistes savent ils que le tribunal de Nuremberg a considéré qu'un soutien médiatique à des crimes de guerre constituait lui-même un crime?
Sur la situation actuelle du pays
La situation actuelle du pays est catastrophique sur bien des plans et personne ne semble en mesure de proposer une issue à la crise.
  • Violence et peur sont le quotidien de la majorité des libyens qui ont été entrainés dans une guerre civile avec tout ce que cela implique.
  • Les infrastructures du pays ont été grandement détruites par les trente mille bombes de l'OTAN et les combats acharnés. Les conséquences immédiates pour les habitants sont donc multiples dans divers domaines : soins de santé, éducation, ..... Des contrats de reconstruction seront certainement passés avec des entreprises de BTP occidentales, mais les infrastructures seront-elles reconstruites? Et dans combien de temps? Le cas de l'Irak ne pousse pas à l'optimisme.
  • Les populations sont confrontées à des problèmes d'approvisionnement en eau et nourriture ainsi qu'en carburant.
  • L'engrenage de la violence dont personne ne sait comment ou quand elle se terminera. Les pires scenarii envisagés dès le début du conflit, dits de « somalisation », sont entrain de se réaliser.
Sur la direction du pays
Le « CNT », organe qui compterait une quarantaine de membres ne semble toujours pas avoir dévoilé sa composition mais nous avons déjà des bribes d'information qui permettent de s'interroger sur l'honnêteté des personnes qui, au début des troubles, affirmaient avoir rencontré ses représentants et demandaient à leurs états respectifs de « prendre des mesures ». En effet, les membres connus sont soit des anciens dignitaires de la Libye occupant des postes clé de l'état et ne pouvant pas prétendre être étrangers aux répressions menées par cet état, soit des personnes vivant à l'étranger de longue date et principalement aux USA, soit ce qu'il est convenu d'appeler des islamistes fondamentaliste, soit des supporters du roi Idriss... Un « patchwork » bien éloigné de ce que l'on imagine à priori être une équipe de révolutionnaires œuvrant pour la démocratie. Voici une partie des membres :
  • Le général Younes, ancien ministre de l'intérieur (poste que l'on qualifie souvent de « ministre des basses œuvres ») de Kadhafi a dirigé les opérations armées des rebelles jusqu'à son assassinat dont on suppose qu'il fut perpétré par certains de ses « alliés ».
  • Mahmoud Jibril « Premier ministre » du CNT et « son diplomate en chef », est « un économiste de 59 ans, qui a étudié et travaillé aux États-Unis ».
  • Ali Tarhouni détient les portefeuilles des finances et du pétrole, au sein du Conseil national de transition, c’est un « ex-professeur d’économie à l’université de Seattle, aux Etats-Unis ».
  • Khalifa Hifter est présenté ainsi : « dans la nébuleuse militaire rebelle, il est l’un de ceux avec lesquels il faudra compter. » Il vient de vivre « vingt-quatre ans d’exil aux Etats-Unis».
  • Abdel-Hakim Belhaj, actuel commandant des forces rebelles anti-Kadhafi est l'ancien chef du Groupe islamique combattant (GIC) libyen, un mouvement aujourd'hui dissous qui était proche d'al-Qaida
  • Ali Sallabi, bien que n'ayant pas de titre formel est très respecté en tant qu’universitaire islamique et orateur populiste et a joué un rôle clé dans le soulèvement
  • Ismaïl Salabi, sans être membre du CNT est chef des opérations du Groupe des martyrs du 17 février, l'une des principales unités du front de l'Est et est un prêcheur.
Le fait que les « rebelles » aient choisi le drapeau de l'ancienne monarchie ne laisse que peut de doutes quant à l'implication de « royalistes ». L'implication des « islamistes » ne fait pas de doutes vu les personnalités présentes dans le CNT et l'annonce que la constitution de la « Nouvelle Libye » sera fondée sur l'Islam. Notons que les milices « islamistes » reçoivent des armes et de l’argent directement de leurs bienfaiteurs, tels le Qatar et qu'un dirigeant des Frères Musulmans, Abel al-Rajazk Abu Hajar, est à la tête du Conseil Municipal de Tripoli où les islamistes sont majoritaires
Une autre source d'inquiétude concernant ce groupe hétéroclite est son absence de cohésion et les affrontements qui l'ont déjà divisé. La guerre civile n'implique pas deux, mais une multitude de groupes n'obéissant pas à une autorité centrale, ce qui rend une pacification extrêmement compliquée et laissent craindre ce qu'il est convenu d'appeler la « somalisation » du pays. Le CNT a bien assuré qu'il s'efforçait de "faire entrer les groupes armés sous les autorités officielles" mais cette volonté affichée n'a que peu de chances d'être suivie d'effets.
Sur les raisons de la guerre
S'il n'est pas possible de savoir ce qui a décidé du commencement de cette guerre, il est clair que de nombreuses choses la « justifiaient » aux yeux des forces de l'OTAN, organisation qui agit de plus en plus ouvertement comme puissance impériale.
1- Des raisons « stratégico-financières » :
  • Création du « dinar or » :
  • Mise en place du satellite RASCOM :
  • Création de FMA (fond monétaire africain) concurrençant le FMI et dans lequel les pays non-africains n'auraient pas eu d'entrée, d'une « banque centrale » africaine et d'une « banque d'investissement »
  • Les habituelles rentrées d'argent que signifie toute guerre pour le complexe militaro-industriel et le secteur du BTP (bâtiments et travaux publics).
La création des instruments financiers auraient été une catastrophe pour les économies occidentales et auraient sérieusement leurs possibilités de domination du continent africain à moyen et long terme.
L'on notera cette particularité de la « rébellion » qu'est la création d'une « banque centrale » comme premier acte administratif alors même qu'elle ne contrôlait qu'une partie infime du territoire...
2- Des raisons géopolitiques :
  • Le point essentiel semble être la mise à l'écart de la Chine en Libye et précarisation de sa présence en Afrique. La Chine étant à présent le premier investisseur sur le continent, privant par là les transnationales « occidentales » de nombreux contrats. Nous noterons aussi que le contrôle de l'approvisionnement énergétique de la Chine est le seul contrôle possible sur ce pays qui a développé son armée, sa technologie et son industrie mais aussi constitué des réserves financières considérables lui donnant un poids énorme.
  • Sécurisation de l'état « d'Israël ».
  • Sécurisation de l'approvisionnement pétrolier et en matières premières d'origine africaine.
  • Possibilité d'implanter une base de commandement de l'OTAN dans une région stratégique alors que face au refus unanime des pays africains de l'accueillir, ce centre de commandement est actuellement localisé en Allemagne.
  • Appui à la réalisation de « blocs » conformes à la théorie grotesque du « choc des civilisations ».
Il est à noter que le PNAC (Project for a New American Century) prévoyait un large « remodelage » de cette zone et que des annonces de guerres avaient déjà été faites au début de la décennie passée.
Sur les conséquences internationales de la guerre :
L'agression et la destruction de cet état a des conséquences qui dépassent largement le cadre libyen et qui auront des répercussions sur le long terme :
  • Le fait que le droit international ait été ainsi foulé aux pieds met un terme à l'utopie de voir émerger un ordre mondial basé sur des règles acceptées par tous et invite les nations à l'anomie. L'instrumentalisation de la CPI a amené les états africains à annoncer qu'ils ne collaboreraient pas avec elle, minant le peu de légitimité qu'avait cette instance.
  • L'absence de réaction dans la population des pays de l'OTAN, l'atonie des mouvements pour la paix, l'adhésion des partis politiques aux guerres impérialistes et la non dénonciation par eux des crimes de guerre sont un appel à la généralisation de ce genre d'opérations dans le futur. Les prochaines cibles sont déjà désignées : Algérie, Syrie, Iran sont certainement les premières nations sur la liste mais elles seront suivies par d'autres, particulièrement en Amérique du Sud.
  • L'image donnée par l'OTAN, organisation perçue dans le monde comme « occidentale » est un puissant ressort pour la mise en place du « choc des civilisations » chère aux « stratèges » de l'OTAN.
  • La stabilité régionale est mise à mal : quantité d'armes ont été distribuées et ??????
  • La dispersion d'armes, dont certaines ayant un potentiel de destruction dramatique, ne peut qu'amener l'instabilité et la désolation.
  • ONU décrédibilisée
Conclusions :
Les pires scenarii entrevus au début de cette crise se sont réalisés. Ce que les dirigeants des états parties-prenantes de cette guerre nomment « responsabilité de protéger » - que l'honnêteté intellectuelle commande d'appeler impérialisme- et qui est appliqué ici après le « test » en Côte d'Ivoire risque d'amener le monde au chaos.
Puissent les organisations prétendument « progressistes » ou « humanistes » se désolidariser de cette conception du monde et de ce que doivent être les rapports internationaux. Puissent ils convaincre les médias et les populations de ne pas être les parfaits soldats de l'impérialisme sans pitié incarné par l'OTAN et les gouvernements des ses pays membres.
Suggestions de lecture
Villes doivent « tomber »
Depuis le début de la rébellion, plusieurs centaines de travailleurs immigrés, Soudanais, Somaliens, Éthiopiens et Érythréens, ont été détroussés ou assassinés par les milices rebelles (CIRET-AVT). Human Right Watch dénonce aussi les crimes des « rebelles », tout comme Amnisty International
Dépeche
Prolongement de trois mois de la mission de l'OTAN
Cette affirmation est confirmée par RIA, le rapport CIVET-AVT et de nombreuses sources. Le CIRET-AVT disant même : « La même erreur est délibérément commise quand les médias arabes et occidentaux affirment que le régime a tiré sur sa propre population. La mission s’est rendue sur place et n’a rien constaté de tel. »
« Peu » de morts (il y en a toujours trop) lors de la répression comparativement aux morts dus à la guerre. Voici ce que dit le CIRET-AVT « Il est ainsi maintenant évident que les dirigeants occidentaux - au premier rang desquels le président Obama - ont grossièrement exagéré la menace humanitaire pour justifier leur action militaire en Libye ».
D'après le CIRET-AVT, peu de mercenaires mais tout de même des volontaires désireux de payer une « dette d'honneur ». Par contre la présence de sociétés militaires privées (« occidentales ») encadrant les « rebelles » est bien établie.
Guerre civile/tribale et non large révolution populaires, la société libyenne fonctionnant par « loyauté » aux tribus.
Le quotidien Libero a annoncé que la France avait programmé la guerre plusieurs mois avant le début des troubles et les préparatifs militaires étaient déjà effectués avant le vote de la résolution 1973 et le rapport du CIRET-AVT mentionne aussi « des ingérences extérieures » ainsi qu'une influence des mafias qui organisaient un « commerce de l'émigration » auquel Kadhafi avait mis fin : « Avec la disparition de son fonds de commerce et l’arrestation de nombre de ses chefs, la mafia locale a été en pointe dans le financement et le soutien à la rébellion libyenne. ».
Les besoins économiques des libyens étaient rencontrés, le pays ayant un excellent indice de développement humain, offrant nombre de services à la population (soins de santé, éducation, logement, ....) grâce à la rente pétrolière.
Voir « Libye pas de preuves »
Questionné par le canal arabe de France24, le président du Conseil national de transition (CNT), Mustafa Abdul Jalil revendiqua une ruse de guerre et se réjouit d’avoir ainsi accéléré la chute de la Jamahiriya.
D'après l'avocat de la Libye, Marcel Ceccaldi
D'après l'avocat de la Libye, Marcel Ceccaldi
Le Tripoli merveilleux de l'Otan
Tripoli est en ... Inde
Voir mensonges de guerre : des explications sur le comportement de la presse à Timisoara, durant les guerres du golf, durant les guerres de Yougoslavie, et plus récemment dans la couverture des troubles en Syrie...
Alain Juppé a déclaré : « L'intervention française en Libye est un investissement sur l'avenir »
Pénuries d'eau, nouriture et carburants, l'ONU elle-même s'inquiétant de la situation.
New Yorf Times, 14 septembre 2011
New Yorf Times, 14 septembre 2011
Le Figaro 06/09/2011
Comprendre le rôle des « islamistes » pour la théorie du choc des civilisations et leur instrumentalisation par l'OTAN
"Nous n'accepterons aucune idéologie extrémiste de droite ou de gauche. Nous sommes un peuple musulman, à l'islam modéré et nous allons rester sur cette voie", a déclaré Moustapha Abdeljalil. "L'islam sera la principale source de la législation" dans la nouvelle Libye, a déclaré lundi soir le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, dans son premier discours en public à Tripoli.
New Yorf Times, 14 septembre 2011
AFP publié par La Libre Belgique
Entrainant la fin de ressources financières importantes (cinq cent millions de dollars annuellement) mais surtout une certaine indépendance des pays africains et un frein pour les « opérations psychologiques » que l'OTAN pourrait être amenée à mener.
Ce qui aurait pu entrainer la fin de l'utilisation de l'euro et du dollar en Afrique
La Chine s'est retirée de Libye et son retour éventuel se fera sous contrôle de l'OTAN. Lire « NATO's War on Libya is Directed against China: AFRICOM and the Threat to China's National Energy Security » et « China and the Congo Wars: AFRICOM. America's New Military Command » Un court mais intéressant extrait disponible ICI
Choc des civilisations
La PNAC – Le général Wesley Clarck, entre autres, a annoncé les guerres à venir; « En 2001, au Pentagone, un général m’ a dit : ‘Je viens de recevoir un mémo confidentiel (‘classified’) du secrétaire à la Défense : nous allons prendre sept pays en cinq ans, en commençant par l’Irak, ensuite la Syrie, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan et pour finir l’Iran’. » Voir son interview
Voir : la résolution 1973 et la guerre en Libye sont elles légales? Et Destructuration du droit international par Mireille Fanon Mendes France
Le premier juillet à Malabo, les chefs d'état de l'UA ont refusé d'exécuter le mandat d'arrêt contre Kadhafi lancé par la CPI.
Le CNT, qui pourtant peine à conquérir la Libye malgré le soutien massif de l'OTAN a déjà menacé l'Algérie (Le Monde) mais les menaces les plus concrètes ont été proférées par Nicolas Sarkozy : déjà l'annonce de la prochaine guerre?
10,000 missiles sol-air disparus (Le Figaro)
Voir le dossier « Côte d'Ivoire » de Libreinfo
http://guerre.libreinfo.org/
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